Lors de l’ouverture de la 12ème Conférence annuelle de la Société européenne de droit international, le 8 septembre à la bibliothèque nationale, Mme Lībiņa-Egnere a affirmé que la Lettonie fait une grande confiance à la force du droit international. Cette conviction prend ses racines dans notre expérience: la capacité de rétablir son État dans le cadre du droit international après les 50 ans d’occupation. Le forum des juristes de cette année est consacré au fonctionnement du droit international en temps de crise.
Mme Lībiņa-Egnere a précisé que le droit international avait joué un rôle crucial dans l’histoire des États baltes au cours du XXe siècle. Grâce à ce que plusieurs États n’ont jamais reconnu l’occupation de la Lettonie et son annexion à l’Union soviétique, la Lettonie a pu sauvegarder la continuité étatique au début des années 1990 en rétablissant son indépendance et sa Constitution du 1922 comportant les valeurs occidentales et les principes de primauté du droit. En conséquence, nous célébrons aujourd’hui le 25ème anniversaire du rétablissement intégral des relations diplomatiques avec de nombreux pays occidentaux.
Aujourd’hui, le monde reste en proie à de nombreux conflits internationaux, l’un de tels conflits – l’agression de la Russie contre l’Ukraine, l’annexion illégale et l’occupation de la péninsule de la Crimée, a-t-elle souligné. Nous constatons que la Fédération de Russie transgresse des traités internationaux et des accords bilatéraux. Le principe d’intégrité territoriale, le principe d’inviolabilité des frontières, le principe de règlement pacifique des différends sont violés; les doctrines de l’intervention humanitaire et de la défense des compatriotes sont mal interprétées. Toutefois, l’expérience lettone témoigne de l’effectivité du droit international et le respect de ce droit apporte des résultats, même si cela prend des décennies. J’espère sincèrement que l’Ukraine réussira à rétablir de facto son intégrité territoriale beaucoup plus rapidement, a-t-elle dit.
En outre, l’adjointe de la Présidente de la Saeima a signalé que nous tous devions respecter des règles morales et légales en temps de crise également. Mais il est à constater, a-t-elle poursuivi, qu’il n’existe pas d’institution internationale universelle pouvant contraindre tous les acteurs internationaux à respecter les normes du droit international. Dans les cas de conflits, la société internationale espère trouver une solution par le biais du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Malheureusement, certains pays ayant le droit de vote à ces niveaux internationaux participent eux-mêmes à des conflits ou les engendrent, ainsi rendant la solution des conflits plus difficile.
L’Homme est la valeur majeure du droit international, son honneur et sa dignité sont inviolables, mais, malheureusement, ce sont des gens qui souffrent à cause des crises, a-t-elle dit. L’adjointe de la Présidente de la Saeima a précisé que parallèlement aux solutions existantes de droit international, notre volonté politique, notre empathie et notre solidarité étaient nécessaires pour lutter contre les défis de nouvelles crises internationales.
Cette conférence des juristes de la Société européenne de droit international (SEDI) est organisée en Lettonie en collaboration avec l’École de droit de Riga et la Cour constitutionnelle de Lettonie. Depuis l’établissement de la SEDI, ses conférences annuelles sont devenues un événement majeur dans la vie de la SEDI. Parmi environ 400 participants de 43 pays, il y a des experts juristes du haut niveau en droit international.
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Service de presse de la Saeima