“La rapidité et l’intelligence du développement de la Lettonie dépend de notre courage et de notre travail quotidien, de nos grandes et petites décisions prises au sein de nos familles, nos entreprises, nos municipalités et notre pays, mais étant fermement convaincus que la Lettonie – c’est nous”, a fait valoir M. Edvards Smiltēns, Président de la Saeima, lors de l’inauguration de la séance solennelle consacrée au 104e anniversaire de la proclamation de la République de Lettonie, vendredi 18 novembre.
Le Président de la Saeima a révélé que durant la dernière année, l’histoire a montré une dynamique et l’intensité des émotions sans précédent. “En ce novembre 2022, le monde n’est plus le même que celui qu’il a été il y un an”, a-t-il noté en se référant à l’agression de la Russie, menée contre l’Ukraine. En outre, il a noté qu’une telle accélération de l’histoire nous a secoué, en nous obligeant de prendre, dans une période relativement courte, les décisions que nous reportions au plus tard, notamment, le démantèlement des monuments glorifiant l’occupation et le passage à l’enseignement uniquement dans la langue de l'État.
Notant que nous sommes devenus plus courageux, M. Smiltēns a affirmé: “Nous devons admettre que notre sécurité dépend, avant tout, de notre propre courage. De notre courage de voir la vérité, nos vrais ennemis et amis; de notre courage d’agir.” Il a révélé que cela n’était pas uniquement la volonté de prendre, au besoin, les armes, car, à l'heure actuelle, l’entrepreneur, lui aussi, a besoin de courage pour pouvoir sauvegarder et développer son entreprise pendant la crise, l’enseignant et le personnel médical, eux aussi, pour poursuivre leur travail exigeant, ainsi que de nouvelles familles ont également besoin de courage pour prendre la décision de mettre le bébé au monde. En même temps, il a souligné que “nous avons besoin d’une administration publique, d’un gouvernement, qui, à travers des actions pratiques, rationnelles et cohérentes, peut créer le sentiment de sécurité et qui ne joue pas au jeu de patate chaude, mais s’attaque à d’importantes questions pour tous”.
“Nous nous sommes considérablement éloignés de ce que nous appelons l’héritage de l’URSS, et de l’influence de notre voisin impérialiste. Nous avons fait un pas vers la confiance en soi, la dignité humaine et ver l’avenir. La liberté et le courage créent un terreau fertile pour les nouvelles pousses de la démocratie, des innovations, de l’économie et de la participation de la population”, a-t-il affirmé.
Il a souligné que la politique extérieure concernait chacun d’entre nous, car chacun est concerné par les prix des ressources et leur accessibilité, par les flux des réfugiés et des problèmes économiques provoqués par la situation internationale. “Il serait vraiment bon que la population de la Lettonie réalise, de manière encore plus claire, que nous ne pouvons pas être une île isolée qui demeure en marge des évolutions mondiales”, a-t-il précisé. Parallèlement, il a indiqué que les événements de l'année dernière montraient qu’il était tout à fait inutile de souffrir de complexe d’infériorité, lorsque l’on compare notre pays à d’autres pays. “Une aide variée et, compte tenu de la dimension de notre pays, généreuse, que nous avons apportée et apportons toujours à l’Ukraine, restera gravée dans les mémoires du peuple ukrainien, et l’on se souviendra souvent de notre pays comme d’un ami fiable, peut-être même plus souvent que de certains pays plus grands et plus riches”, a-t-il signalé.
Le Président de la Saeima a fait valoir que la politique extérieure révélait non seulement de la responsabilité des diplomates. “Si nous souhaitons que les intérêts nationaux de la Lettonie soient représentés et défendus de manière significative, les députés de la Saeima doivent également travailler activement pour atteindre cet objectif ”, a-t-il noté, tout en ajoutant que dans un pays aussi peu étendu que la Lettonie, nous sommes tous des diplomates.
M. Smiltēns a noté que l’État abstrait n’existait pas: il y a des citoyens, il y a des entreprises créées par ces citoyens, des structures de l’État établies et élues, notamment, la Saeima. “Il est difficile pour moi d’imaginer comment une personne peut-elle dire qu’elle respecte son pays, si elle ne respecte pas ses concitoyens ou prend une attitude méprisante à l’égard des institutions de son pays. Respecter, cela ne veut pas dire ne pas critiquer ou ne pas suggérer des améliorations. Respecter, cela veut dire aider, participer à l’amélioration. Respecter, cela veut dire apprécier l’évolution accomplie au fil du temps dans ton pays, dans ta communauté”, a fait valoir le Président de la Saeima pour le 104e anniversaire de notre État.
Service de presse de la Saeima