“Nous devons tirer les leçons de l’histoire et faire face à l’agression avec résolution et force, et, en tant qu’organisation démocratique, nous devons saisir toutes les possibilités pour tenir la Russie responsable de manière globale de ses crimes d’agression contre l’Ukraine”, a fait valoir Mme Zanda Kalniņa-Lukaševica, adjointe du Président de la Saeima, cheffe de la délégation lettone, lors d’une réunion de la Commission permanente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à La Haye, Pays-Bas.
Elle a souligné le soutien de la Lettonie à la création d’un tribunal international ad hoc, qui, avec les mécanismes internationaux existants, poursuivrait en justice la Russie. “Nous voulons voir les responsables de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine ici à La Haye. Les décideurs russes doivent être jugés par un tribunal international spécialement créé à cet effet. Il est également impératif de convenir de la création d’un registre pour enregistrer les dégâts et les infractions commis par la Russie et d’assurer des réparations à l’Ukraine sur cette base”, a affirmé la cheffe de la délégation lettone.
La guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine constitue la menace majeure pour l’ordre international, fondé sur des règles, et pour les principes fondamentaux du Conseil de l’Europe. Nous devons garantir et consolider les valeurs démocratiques et les principes communs. Nous devons œuvrer pour garantir la liberté d’expression et des médias, la sécurité des journalistes, notamment dans l’environnement numérique. L’information est devenue un élément de la guerre, c’est pourquoi il est nécessaire que nos sociétés développent l’éducation aux médias et à l’information, ainsi que favorisent la résilience à la désinformation, a-t-elle indiqué.
À l’approche du quatrième sommet des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de l’Europe qui se tiendra à Reykjavik, en Islande, les 16 et 17 mai, Mme Kalniņa-Lukaševica a signalé que le Conseil de l’Europe devrait devenir plus efficace, plus réactif et plus résiliant face aux défis extérieurs. Il devrait devenir plus moderne et plus accessible, en impliquant la société civile et les jeunes dans les discussions sur les processus politiques, a-t-elle révélé.
Les 2 et 3 mars, la Commission permanente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est réunie à La Haye, Pays-Bas; M. Tiny Kox, Président de l’Assemblée, a ouvert la session, et M. Jan Anthonie Bruijn, Président du Sénat néerlandais, et M. Tom van der Lee, vice-président de la Chambre des représentants, ont également prononcé l’allocution d’ouverture.
Au cours de ces deux jours, les chefs des délégations balte et ukrainienne ont tenu des consultations informelles dans le format du groupe Baltic+ sur la voie à suivre lors de la session d’avril de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg, et ont poursuivi l’échange de vues sur la création d’un tribunal international ad hoc, chargé de juger la Fédération de Russie, responsable pour les crimes d’agression commis contre l’Ukraine.
Suite à la réunion, l’adjointe du Président de la Saeima s’est entretenue avec Mme Aiga Liepiņa, ambassadrice de Lettonie aux Pays-Bas.
Le Conseil de l’Europe regroupe 46 États membres et 6 États observateurs. L’Assemblée parlementaire est l’une des institutions majeures du Conseil de l’Europe. Ces activités visent à la sauvegarde les valeurs fondamentales, au renforcement du rôle des parlements des pays membres, à la promotion et à la défense des droits de l’homme, de l’état de droit et de la gouvernance démocratique dans tous les pays européens. Elle élit les juges à la Cour européenne des droits de l’homme ainsi que d’autres hauts responsables des organes du Conseil de l’Europe. De mai à novembre de cette année, la Lettonie assumera la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe.
Service de presse de la Saeima