Adjointe de la Présidente de la Saeima: l’ingérence étrangère vise à paralyser les sociétés démocratiques

(09.04.2025.)

Le rapport intitulé L’ingérence étrangère: une menace pour la sécurité démocratique en Europe, préparé par Mme Zanda Kalnina-Lukaševica, cheffe de la délégation lettone, adjointe de la Présidente de la Saeima, a été approuvé à la majorité écrasante lors de la session de printemps de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg.

ʺL’ingérence étrangère vise à paralyser les sociétés démocratiques. Dans toute l’Europe, nous voyons que soi-disant joueurs malintentionnés exploitent le cyberespace, financent des mouvements radicaux et créent des campagnes de désinformation sophistiquées. Leur but est le même: diviser, déstabiliser et polariser les sociétésʺ, a affirmé Mme Kalniņa-Lukaševica dans son discours.

Le rapport identifie clairement les principales formes d’ingérence étrangère, à savoir, la désinformation, les cyber-attaques, le financement politique occulte et la manipulation des élections, des médias et de l’opinion publique. Il souligne en particulier l’ampleur de l’ingérence menée par la Russie depuis le déclenchement de la guerre à grande échelle contre l’Ukraine, tout en précisant que ces tactiques sont largement utilisées par d’autres ʺjoueursʺ.

L’auteure du rapport souligne la nécessité d’établir une distinction claire entre l’influence étrangère légitime, telle que la diplomatie publique, et l’ingérence secrète et manipulatrice dans les processus démocratiques. Selon elle, aucun pays n’a le droit de manipuler secrètement l’ordre démocratique d’un autre pays.

Dans le même temps, Mme Kalniņa-Lukaševica a averti que les mesures visant à limiter l’influence étrangère devaient être légalement équilibrées et ne devaient pas servir de couverture à la répression contre la société civile, les médias indépendants et les défenseurs des droits de l’Homme.

ʺLa société civile n’est pas l’ennemie de la démocratie, elle en est l’épine dorsale. Il est donc essentiel de veiller à ce que la liberté d’expression et les activités des organisations non gouvernementales ne soient pas restreintes sous prétexte de lutter contre l’influence étrangèreʺ, a-t-elle souligné.

Le rapport contient des recommandations concrètes sur la manière de renforcer la sécurité démocratique. Il s’agit notamment de protéger l’infrastructure électorale du pays contre les cyber-attaques, de garantir la transparence du financement politique pour empêcher le financement étranger des campagnes politiques, et de renforcer le cadre juridique pour empêcher l’influence étrangère.

Le renforcement de la résilience sociétale joue, entre autres, un rôle important, notamment par le biais de la promotion de l’éducation aux médias et du développement de l’esprit critique, en les intégrant dans les programmes scolaires, et par la sensibilisation des citoyens aux risques de la désinformation.

Le rapport souligne qu’une prévention efficace de l’ingérence étrangère n’est possible que par une coopération internationale: ʺNous avons besoin d’un échange coordonné d’informations entre l’OTAN, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe. Ce n’est qu’en œuvrant ensemble que nous pourrons protéger les fondements de la démocratieʺ.

Mme Kalniņa-Lukaševica a appelé les pays européens à faire preuve de détermination: ʺNotre meilleure défense est la résilience renforçant la capacité de la société civile à évaluer les informations de manière critique. En améliorant la cybersécurité et en garantissant la transparence du financement politique, nous renforçons la résilience de la démocratie face aux menaces extérieures.ʺ

L’actualité du thème du rapport a été démontrée par l’ampleur des discussions, à savoir, plus de 60 parlementaires de nombreux États membres de l’organisation ont exprimé leur volonté d’intervenir dans les débats.

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Service de presse de la Saeima

Ceturtdien, 24.aprīlī